Je vous parle aujourd’hui d’un fait qui pourrait coûter cher à Facebook. Une affaire, que d’autres appelleraient surement un scandale, qui implique le détournement de données personnelles des membres du renommé réseau social. Le Guardian et le New York Times ont publié une enquête sur l’utilisation des données illicites par la société Cambridge Analytica.
Les deux grands quotidiens américains ont supposé que cette société avait exploité des données sur Facebook pour influencer les électeurs. Baptisée « Affaire Cambridge Analytica », Facebook rassure ses adeptes : il y aura de nouvelles mesures strictes pour faire face à cette tragédie.
Quelques détails concernant cette affaire
Christophe Wylie cofondateur de Cambridge Analytica a expliqué qu’il a collaboré avec Aleksandr Kogan. Ce dernier est un chercheur de la Cambridge University. Les deux hommes avaient pour mission de créer une application qui pourrait récolter des informations sur des comptes Facebook.
Toutes ces informations auraient permis à Cambridge Analytica de créer de nouvelles applis et de proposer à des milliers de personnes de les tester. En téléchargeant cette application, les utilisateurs pouvaient accédés à leurs données personnelles de la même manière que sur leur compte Facebook. Cambridge Analytica a même proposé de payer les testeurs afin qu’ils soient propriétaires des données pour pouvoir s’en servir.
Quel rapport avec le scrutin américain ?
Selon l’enquête, 270 000 électeurs américains ont téléchargé cette application et ce qui peut représenter plusieurs millions avec leurs contacts Facebook. Un chiffre qui peut atteindre 50 millions d’électeurs. Après avoir obtenu toutes leurs données, Cambridge Analytica a pu lancer une campagne de publicités sur Facebook.
Ils ont publiés alors des campagnes ciblées pour gagner plus de « likes », influencer ou connaître l’intention des électeurs. C’est pour cette raison que les journaux révèlent également un soupçon d’influence sur l’élection présidentielle aux États-Unis, entre 2014 et 2015. L’investisseur, qui aurait financé 15 millions de dollars pour Cambridge Analytica, serait un milliardaire Républicain.
Un coup dur pour Facebook
Cette affaire est un énorme incident pour Facebook. Leur côte ne cesse de chuter surtout de coté de la bourse depuis lundi. Le réseau social devra aussi payer des amendes à ses consommateurs si l’affirmation est bien fondée. Des investisseurs ont pour le moment stoppé leur investissement sur Facebook jusqu’à ceux que la situation soit plus claire.
Facebook a précisé que l’application en question a déjà été détruite depuis 2015, et il mène une enquête sur cette utilisation abusive. Il pourra même poursuivre en justice les auteurs de cette machination pour clarifier cette affaire. Il propose déjà à ses fans, dans sa page d’aide, une plateforme pour détecter si leur compte est piraté et les incite à signaler s’il y a eu abus.
Crédit Photo : Scpr.org